Présentée par Bernard FRANCOIS, membre de l’Académie Delphinale.
Lieu : maison des associations, 6 rue Berthe de Boissieux à Grenoble
Au XIXe siècle, les jeunes filles séduites n’ayant aucun recours contre leurs séducteurs se trouvaient le plus souvent contraintes à abandonner leurs nouveaux-nés, la nuit, dans des lieux publics. La multiplication de ces abandons “sauvages” à la naissance poussa l’Etat, en 1812, à mettre en place, aux portes des hôpitaux, un système appelé le “tour”, permettant de recueillir anonymement un petit enfant à qui était attribué un patronyme créé pour l’occasion. Sur près de 25 ans, 8.000 noms furent ainsi inventés, analysés par Bernard François, qui put ainsi, dans 48 % des cas, remonter à la mère et ainsi renouer une filiation à priori impossible à établir… La suppression du tour devait avoir des conséquences dramatiques, avec la multiplication des avortements et infanticides, entraînant une chute de la démographie en France… C’est un député de l’Isère, Gustave Rivet, qui se battit pendant plus de 20 ans pour permettre enfin aux femmes, au début du XXe siècle, d’exercer des recours en recherche de paternité, entraînant ainsi une réforme de l’article 340 du Code Civil.
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